Que penser, faire et dire au sujet de la vaccination Covid-19 ?
Blog rédigé par Jean-Hervé Bradol, directeur d'études du Crash.
Aujourd’hui, pour s'approvisionner en vaccins contre la Covid-19, il y a ni une difficulté majeure liée au prix, ni un obstacle important en rapport avec les règles de propriété intellectuelle, ni un déficit de la recherche bio-médicale. Pourtant, ces trois thèmes sont en général au cœur de la communication de MSF dans le domaine de l'accès aux médicaments pour les plus pauvres. Notre discours doit donc évoluer.
Avec l'apparition de variants inquiétants du virus présent aux débuts de la pandémie et, en conséquence, la nécessité de vacciner à l'échelle mondiale le plus vite possible, le monde fait face à un double défi : d’ingénierie biologique et de production ultra industrielle – ultra faisant écho à une production à l’échelle du monde en un temps court.
Que penser, faire et dire au sujet de la vaccination Covid-19 ?
Blog rédigé par Jean-Hervé Bradol, directeur d'études du Crash.
Aujourd’hui, pour s'approvisionner en vaccins contre la Covid-19, il y a ni une difficulté majeure liée au prix, ni un obstacle important en rapport avec les règles de propriété intellectuelle, ni un déficit de la recherche bio-médicale. Pourtant, ces trois thèmes sont en général au cœur de la communication de MSF dans le domaine de l'accès aux médicaments pour les plus pauvres. Notre discours doit donc évoluer.
Avec l'apparition de variants inquiétants du virus présent aux débuts de la pandémie et, en conséquence, la nécessité de vacciner à l'échelle mondiale le plus vite possible, le monde fait face à un double défi : d’ingénierie biologique et de production ultra industrielle – ultra faisant écho à une production à l’échelle du monde en un temps court.
Doit-on discriminer pour agir ? Le profilage : une pratique nécessaire mais débattue
Dans cet article pour le Humanitarian Practice Network, Françoise Duroch, responsable de l'Unité de recherche sur les enjeux et les pratiques humanitaires (UREPH) de MSF Genève, et Michaël Neuman, directeur d'études au Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires (CRASH), abordent les raisons et les implications de la pratique croissante du profilage du personnel au sein de MSF.
En octobre 2020, MSF a organisé à Dakar au Sénégal un atelier sur le profilage du personnel dans les opérations au Sahel. Le profilage consiste à sélectionner le personnel en incluant des critères non professionnels tels que la nationalité, la couleur de la peau, le sexe et la religion. À ce titre, cette pratique soulève un certain nombre de questions d’ordre éthiques et pratiques. Le profilage a conduit à ce que des ressortissants des Etats-Unis ne soient pas déployés dans les opérations de MSF en Colombie par risque d'enlèvement ou à ce que des Tchadiens et des Rwandais ne le soient pas en République centrafricaine et dans l'Est de la République démocratique du Congo respectivement, en raison de conflits régionaux. Le recours au profilage a augmenté ces dernières années en particulier dans les pays d’intervention en Afrique de l'Ouest, la menace d'enlèvement d'Occidentaux par des groupes djihadistes radicaux s'étant intensifiée.
Une expérience de « partenariat », lecture orientée du journal de Che Guevara au Congo
Les partenariats opérationnels entre deux organisations sont une modalité possible des interventions humanitaires. MSF l’envisage lorsque l’objectif qu’elle poursuit dans un pays rejoint celui d’une organisation nationale existante, et qu’un rapprochement entre les deux entités présente des potentiels de synergie intéressants. Je voudrais proposer ici un pas de côté, avec l’aperçu d’une expérience par certains aspects similaire, lorsque Che Guevara tenta de porter la révolution au Congo en soutenant l’organisation de la guérilla dans l’Est du pays.
Afghanistan : MSF doit-elle accepter le risque d'assassinats ciblés ?
Une version plus courte de cet article est apparue en anglais dans The New Humanitarian le 26 novembre 2020.
Le massacre du 12 mai 2020 à la maternité soutenue par MSF à Dasht-e-Barchi (Afghanistan) pose, une fois de plus, la question de nos limites au regard des risques encourus par nos équipes. Quel est le niveau de danger acceptable pour les organisations humanitaires ? Comment fixer des limites ? Pourquoi MSF déciderait-elle de quitter Kaboul mais de rester à Herat, par exemple, ou de quitter l'Afghanistan mais de rester au Niger, au Burkina Faso, au Mali ou en Somalie, où les équipes sont également confrontées à un danger extrême ?
Communiquer et convaincre : un regard d’humanitaires sur la réponse française à l’épidémie de coronavirus
Dans cet article, les deux auteurs examinent certains éléments de la réponse française à l’épidémie à l’aune de l’expérience de Médecins Sans Frontières, en particulier du point de vue des relations qui unissent acteurs de la réponse à ceux qui en sont l’objet.