MSF et le CICR : questions de principes
01/05/2013Qu'est-ce qui distingue, qu'est-ce qui rapproche Médecins Sans Frontières (MSF) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ?
Qu'est-ce qui distingue, qu'est-ce qui rapproche Médecins Sans Frontières (MSF) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ?
Étudiant ce qu'il appelle le trio secouriste, victime et journaliste, Rony Brauman conduit une réflexion sur les enjeux de la médiatisation de l'action humanitaire.
A entendre des porte-parole d’organismes humanitaires, les normes et principes qui fondent leur action sont battus en brèche depuis la fin de la Guerre froide, ce recul mettant en danger les équipes humanitaires et les opérations qu’elles conduisent. Il s’agit de s’interroger sur la pertinence de campagnes et de discours publics visant à réhabiliter le DIH, supposément mieux appliqué dans le passé et dont la promotion deviendrait, au vu des évolutions des conflits armés, un enjeu important de l’action humanitaire contemporaine. C’est donc à une réflexion sur la fonction politique du DIH, éclairée par son histoire, ainsi que par les attentes qu’on peut placer en lui, qu’est consacré cet article.
Ce texte est une version augmentée du papier paru dans L’Etat du monde 2015, Nouvelles guerres (sous la direction de B. Badie et D. Vidal, Editions La Découverte) sous le titre «Quelle place pour les organisations humanitaires en situation de conflit?».
Cet entretien conduit par Didier Billion et Marc Verzeroli a été publié initialement dans la Revue internationale et stratégique. Afin de questionner le concept de désoccidentalisation, Rony Brauman décrit l’état actuel des relations internationales, marqué par la volatilité des alliances et de nouveaux rapports de forces. Il exprime et précise ses réserves sur l’existence de valeurs universelles ainsi que sur le fonctionnement de la justice pénale internationale.
Depuis les années 1990, de nombreuses organisations humanitaires internationales déplorent une tendance croissante des pouvoirs politiques à entraver ou à instrumentaliser leur action.
Avec 13 000 travailleurs humanitaires et une centaine d'agences de secours, le Darfour est en 2008 le théâtre de la plus grande opération humanitaire au monde. Si l'on ne meurt plus en masse dans l'ouest soudanais, les déplacements de population se poursuivent alors que les organisations humanitaires font face à de nouvelles difficultés, tout autant liées à la transformation de l'environnement politico-militaire qu'aux dysfonctionnements du système de l'aide.
Quand Chantal Kaghoma, une infirmière employée par MSF, otage du groupe rebelle Forces démocratiques alliées (ADF) en République démocratique du Congo, recouvre la liberté après plus de treize mois de captivité en août 2014, elle témoigne.
Reconstruire des vies. Les victimes de guerre au Moyen-Orient et Médecins sans frontières est paru en février 2023 aux Éditions de la Maison des sciences de l'homme. Il est le résultat d'un travail de terrain approfondi, en collaboration avec le Crash. La version originale du livre (en anglais) est disponible en intégralité sur notre site.
Au Kosovo, l'action de Médecins Sans Frontières se déploie dans un cadre juridique et politique inédit : celui d'une province soustraite à l'autorité d'un gouvernement souverain au terme d'une guerre menée au nom de l'humanitaire. Ce rapport décrit le dispositif de l'aide et ces enjeux dans un tel contexte.