Sans frontières mais pas sans passeports
20/07/2010Dans cet entretien, Rony Brauman répond aux questions du philosophe Régis Debray sur la notion de frontière dans un organisme "sans frontières".
Dans cet entretien, Rony Brauman répond aux questions du philosophe Régis Debray sur la notion de frontière dans un organisme "sans frontières".
Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, Rony Brauman appelle à faire preuve de discernement dans la riposte et critique l'utilisation de la formule "crise humanitaire" à propos de la situation en Afghanistan.
En janvier 2009, huit ONG régionales et internationales se regroupaient pour fonder la Coalition internationale pour la Responsabilité de protéger. La photo figurant sur la page d'accueil de leur site donne le ton.
Rony Brauman revient sur les événements du Biafra en 1968-1969 et du Cambodge en 1979. Se fondant sur l'existence d'une famine (au Cambodge) ou d'un génocide (au Biafra), le discours humanitaire a servi de relais à des propagandes politiques. Quelques années plus tard, il est apparu qu'il n'y avait eu ni génocide au Biafra, ni famine au Cambodge.
Dans cet entretien mené par Michaël Oustinoff en janvier et mars 2022, Rony Brauman décrit comment la perception et les conditions de déploiement de l’action humanitaire ont évolué au fil du temps, dépendantes du contexte géopolitique dans lequel elle s’inscrit. Le fil rouge de cette discussion est l’instrumentalisation de l’aide humanitaire, évoquée à travers plusieurs exemples tels que la famine en Ethiopie, l’intervention en Libye ou la guerre en Ukraine.
Fabrice Weissman souligne la fragilité des arguments invoqués par les organisations humanitaires pour justifier leur soutien à la Cour pénale internationale. Il explique son scepticisme face à l'enthousiasme des ONG humanitaires pour un ordre moral global fondé sur le châtiment judiciaire et les "guerre justes".
En 2006, des délégations du mouvement international de Médecins Sans Frontières se réunissaient au Luxembourg pour débattre de leurs visions de l'action de l'association. Ce texte de Rony Brauman sur les limites de l'action humanitaire s'inscrit dans ce cadre.
Rony Brauman propose une réflexion générale sur l'assistance humanitaire, developpée à partir de la pratique de MSF.
Dans cet entretien publié par Amnesty International, Rony Brauman s'explique sur ses réserves et critiques concernant l'extension indéfinie du domaine des droits de l'homme qui leur ôte en substance ce qu'ils gagnent en surface.
A l'occasion d'une co-réalisation avec Eyal Sivan sur le procès Eichmann, Rony Brauman nous explique en quoi il a cherché à comprendre le travail et le devoir de mémoire et il rejette les critiques d'aucuns, pour qui comprendre amènerait à s'engager subrepticement dans la voie de la justification.
Cet entretien a été réalisé par Luc Mathieu et Christian Losson pour Libération, et a été publié pour la première fois le 10 juin 2021.
Pour celui qui a dirigé MSF de 1982 à 1994, l’ONG qui fête ses 50 ans doit cesser de croître pour rester concentrée sur le soin et non la diplomatie, bien qu’elle soit parfois obligée de prendre position.
Contestant l’idée selon laquelle les acteurs humanitaires peuvent agir à l’abris de la politique en vertu de leurs principes, ce chapitre soutient que la politisation de l’aide humanitaire est en réalité la condition première de son déploiement. Les acteurs humanitaires ne peuvent opérer que s’ils maintiennent un équilibre entre leurs intérêts et ceux des pouvoirs en place. Ce qui soulève une question éthique cruciale : Où placent-ils la frontière entre compromis et compromission ?