La nouvelle économie humanitaire
01/06/1996Rony Brauman marque une distinction entre les missions répondant aux besoins des destinataires, et celles qui répondent aux besoins de l'organisation elle-même.
Rony Brauman marque une distinction entre les missions répondant aux besoins des destinataires, et celles qui répondent aux besoins de l'organisation elle-même.
Fuire le sentimentalisme médiatique et l'auto-célébration, redéfinir le statut de la victime, délimiter le champ d'intervention de l'humanitaire, refuser la récupération politique ou militaire. Mais savoir parler et penser en termes politiques. Dans cette conversation, Rony Brauman, président de Médecins sans frontières de 1982 à 1994, affronte les dilemmes de l'engagement humanitaire. C'est pour fonder l'humanitaire de demain qu'il propose ici une véritable morale de l'action. Entretien avec Philippe Petit.
Rony Brauman expose l'évolution de sa réflexion à différents moments de son parcours dans l'action humanitaire.
Un récit de politique-fiction illustrant l'utilisation politique d'une action de secours.
Dans le contexte de l'apparition de multiples formes de solidarités regroupées sous le terme générique humanitaire, Rony Brauman propose une définition de l'action humanitaire.
Irak, Somalie, Bosnie, Cambodge, El Salvador... jamais la communauté internationale, sous l'égide des Nations unies, n'a été autant sollicitée pour intervenir sur les principaux terrains de crises. 75 000 casques bleus sont aujourdh'ui engagés dans des opérations de maintien de la paix.
Sous le nom d'ingérence, l'humanitaire devient une technique de communication politique.
Rony Brauman décrit certains obstacles politiques à l'action humanitaire et affirme l'importance d'une réponse humanitaire cohérente.
Rony Brauman souligne la distinction entre famine et malnutrition. Il propose la constitution de périmètres protégés dans les régions en guerre frappées par la famine.
Rony Brauman encourage les organisations humanitaires à garder leur indépendance de discours sur le terrain et à porter un regard critique sur leurs propres actions.
Dans ce texte rédigé d'un ton vigoureux, François Jean analyse les déterminants de la famine éthiopienne de 1984-1985, la rapprochant d'événements analogues survenus dans le monde communiste.
Constatant la disparition du tiers-mondisme « politique », celui des mouvements anti-impérialistes et anti-colonialistes, Rony Brauman appelle dans cette préface à l'abandon des mythes et à la révision du dogme qui parasitent la compréhension des problèmes fondamentaux du sous-développement.