Soigner des individus, répondre aux catastrophes
Quels sont les enjeux, les limites, les contraintes, les paradoxes et les développements possibles de la médecine humanitaire dont la particularité est de s’adresser à des individus et à des populations marginalisées, précarisées, éprouvées par une crise ? Déconstruisant un certain nombre « d’utopies sanitaires », les études réunies ici font l’histoire d’innovations auxquelles MSF a participé dans le champ de la santé globale. Elles explorent aussi l’état des connaissances, des pratiques et des questionnements propres à certains domaines d’intervention (nutrition, sida, approvisionnement en eau, aide alimentaire, chirurgie réparatrice, réponse aux épidémies, surveillance et épidémiologie des catastrophes, etc).
Revue de la littérature sur la qualité des soins vue par le patient
L’étude The Patient Perspective of Quality of Care: A Review of the Literature, que nous vous présentons ici a été produite par Hannah Barnett, une étudiante en santé publique à l'université de George Washington, stagiaire au CRASH de juin à août 2018. Cette revue de soixante-dix articles s’inscrit dans le cadre d’une réflexion entamée par Médecins Sans Frontières il y a quelques années sur la qualité médicale et l’approche centrée sur le patient.
Médecins Sans Frontières et la qualité médicale
La question de la qualité médicale à Médecins Sans Frontières s'est posée dès la création de MSF et tout au long de son histoire. D'une part, les pratiques médicales évoluent et leur mise en question fait partie de l'activité professionnelle ordinaire ; d'autre part, la pratique de MSF, sur des terrains lointains dans un environnement particulier, exige une adaptation du travail médical.
Santé mondiale. L’évolution vers la privatisation
Pour Rony Brauman, la question de la santé globale se caractérise d'abord et avant tout par la circulation des agents infectieux et toxiques qui relève d'une action mondiale.
La recherche sur les maladies négligées toujours en panne
Une étude parue dans The Lancet, menée à l'initiative du DNDi (Drugs for Neglected Diseases Initiative) montre que seulement 4% des médicaments et des vaccins enregistrés entre 2000 et 2011 étaient destinés à lutter contre le paludisme, la tuberculose et les autres maladies négligées.
Le dernier mile
L'éradication totale de la poliomyélite est-elle un but raisonnable ? Dans un article paru sur La vie des idées, Claire Magone décompte les effets pervers d'une campagne qui n'a plus d'autre fin qu'elle-même et risque de porter préjudice à d'autres enjeux de santé mondiale.
Handicaps et Médecine
Notre travail partage un air de famille avec l'étude réalisée par Vanja Kovacic à Homa Bay où elle a enquêté sur les tactiques par lesquelles des patients gèrent la maladie et « leur dépendance à l'égard des institutions médicales ». À Amman il s'agit aussi d'étudier cette « dépendance », ses aspects pratiques dans la prise en charge de longue durée, en considérant à la fois les points de vue des patients et ceux des intervenants MSF.
Le boycott du vaccin anti-polio, pas qu’une affaire d’obscurantisme
Les récents assassinats des vaccinateurs au Nigeria et au Pakistan ne doivent pas éclipser les critiques rationnelles des campagnes de vaccination contre la poliomyélite avancées par les populations concernées.
Toubib or not toubib
Dans cette chronique d'Alternatives Internationales, Rony Brauman critique le retour en force, dans les textes de l'OMS et les pratiques de certains gouvernements, de l'agent de santé villageois comme pivot des soins de santé primaire.
Mettre fin aux décès dus aux tuberculoses résistantes
En 2010, les études épidémiologiques ont estimé à près de neuf millions le nombre de personnes atteintes d'une forme active de tuberculose, soulignant que cette pathologie avait causé cette même année environ un million et demi de morts. Plus de 90 % de ces décès étaient constatés dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, confortant ainsi l'idée ancienne de l'existence d'une relation forte entre tuberculose et pauvreté.