Chargée de diffusion et de développement digital au CRASH depuis avril 2018, Elba est diplômée d’un master recherche en histoire de la philosophie classique et d’un master professionnel en conseil éditorial et gestion des connaissances numériques. Lors de ses études, elle a travaillé sur des questions de philosophie morale et s’est intéressée notamment à la nécessité pratique et à l’interdiction morale, juridique et politique du mensonge chez Kant.
Le 1er août 2018, il y a un peu plus d’un an au Nord-Kivu, les autorités congolaises déclaraient la dixième épidémie de maladie à virus Ebola (MVE) en République démocratique du Congo. Aujourd’hui, l’épidémie est toujours active avec plusieurs dizaines de nouveaux cas relevés chaque semaine. En un an, 3000 personnes ont contracté la maladie, et parmi elles 2000 sont mortes. Un double échec : la deuxième plus grosse épidémie de MVE de toute l’histoire et deux patients sur trois qui décèdent. Comment expliquer cet échec ? Quelles stratégies opérationnelles développer ? Entretien avec Jean-Hervé Bradol, directeur d’études au CRASH, rédigé par Elba Rahmouni.
En 2016, la direction des opérations de MSF a souhaité réaliser une revue critique des opérations conduites par l’association dans l’Etat du Borno, au nord-est du Nigéria, entre 2015 et 2016. En réponse, Judith Soussan et Fabrice Weissman du CRASH ont produit, avec le soutien d’Epicentre – le centre d’épidémiologie de MSF – un récit détaillé retraçant la façon dont les équipes de terrain, de capitale et du siège ont analysé la situation, les objectifs qu’elles se sont donnés, les actions qu’elles ont entreprises, les obstacles qu’elles ont rencontrés et les résultats qu’elles ont obtenus. Dans le cadre de ce travail, les directeurs et les cadres opérationnels s’interrogent sur leurs propres pratiques : ont-ils fait preuve d’une mobilisation tardive face à la situation catastrophique des camps de déplacés en zone rurale et à la périphérie de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, en 2016 – et si oui, pourquoi ? Que penser a posteriori des choix opérationnels et de l’efficacité des stratégies d’intervention adoptées ? Au-delà de cette mission, que nous apprend cette histoire sur le fonctionnement de MSF et les façons de travailler des équipes ? Entretien avec Isabelle Defourny, directrice des opérations à MSF-OCP, rédigé par Elba Rahmouni.
Bernard Kouchner est l’un des fondateurs de Médecins Sans Frontières puis de Médecins du monde. Rony Brauman est actuellement directeur d’études au CRASH, il a été président de Médecins Sans Frontières de 1982 à 1994. Dans ce débat, ils discutent les notions de droit d’ingérence, de droit humanitaire international et de sécurité mondiale. Ce débat, qui a eu lieu le 19 juin 2019 au Palais Bourbon, a été organisé par Daniel Lagot, président de l’ADIF et l’association PUGWASH, avec le soutien de PANGEE ONG.
Le 15 octobre 2018, Fabrice Weissman est intervenu dans Les 10 heures de l'éthique 2018, journée organisée par l’Espace Ethique. Dans sa présentation, il dresse une critique du discours dominant des organismes d’aide sur les principes humanitaires auquel il propose de substituer un questionnement éthique sur les politiques d’assistance.
A l’occasion de la sortie du livre Les coulisses du monde des catastrophes « naturelles » aux Editions MFSH, le CERI (Centre de recherches internationales Sciences Po – CNRS) organisait mercredi 14 novembre 2018 un débat avec son auteure, Sandrine Revet, anthropologue au CERI et cofondatrice de l’Association pour la recherche sur les catastrophes et les risques en anthropologie (ARCRA), et Rony Brauman. Un livre recommandé par le CRASH à tous ceux qui s’intéressent aux catastrophes naturelles et aux relations internationales.
Rebecca Grais, directrice de la recherche à Epicentre, le satellite d’épidémiologie de Médecins Sans Frontières, et Pierre Mendiharat, directeur adjoint des opérations de MSF-France, apportent leur éclairage sur l’épidémie de maladie à virus Ebola dans la province du Nord-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cet entretien croisé en quatre volets (l’épidémie, le contexte social, les traitements et la vaccination) entend montrer comment, à propos de chaque épidémie, s’articulent science et pratique.
A l’heure des humanités numériques et dans le cadre d’un projet de mise à disposition du public de l’ensemble des livres écrits par les membres du CRASH depuis les années 1990, nos ouvrages sont maintenant téléchargeables au format EPUB sur notre site.
Demain la guerre ? Bertrand Badie se dit pessimiste tant nous sommes dans une situation de tension extrême. La conflictualité moderne se définit par son caractère incertain, composite et hétéroclite, permanent, car sans vainqueur, ni vaincu. Elle peut être comprise de manière verticale comme « empilement de logiques conflictuelles » et de manière horizontale comme « agrégat de logiques de coalition ». Bertrand Badie explique qu’un conflit est vraiment dangereux lorsqu’il superpose plusieurs types de logiques conflictuelles et plusieurs logiques d’alliances, rendant ainsi quasiment impossible la réalisation d’un compromis. Nous pouvons distinguer actuellement cinq strates de conflictualités, un niveau jamais atteint pour ce spécialiste des relations internationales.
A la faveur de la crise des migrants ou de la crise de l’accueil, comme il est peut-être plus opportun de l’appeler, la question de l’hospitalité est revenue sur le devant de la scène. Le 17 mai dernier, la Maison des Métallos organisait une conférence-débat réunissant deux chercheurs en sciences sociales, Michel Agier et Benjamin Boudou, ainsi qu’une responsable associative, Cécile Poletti, pour réfléchir à la tension qui existe entre l’hospitalité privée et l’hospitalité publique.