Rwanda, 1994. Des réfugiés rwandais fuient les combats.
Dans les médias

Médecins Sans Frontières au Rwanda

Portrait de Marc Le Pape
Marc
Le Pape

Marc Le Pape a été chercheur au CNRS et à l'EHESS. Il est actuellement membre du comité scientifique du CRASH et chercheur associé à l’IMAF. Il a effectué des recherches en Algérie, en Côte d'Ivoire et en Afrique centrale. Ses travaux récents portent sur les conflits dans la région des Grands Lacs africains. Il a co-dirigé plusieurs ouvrages : Côte d'Ivoire, l'année terrible 1999-2000 (2003), Crises extrêmes (2006) et dans le cadre de MSF : Une guerre contre les civils. Réflexions sur les pratiques humanitaires au Congo-Brazzaville, 1998-2000 (2001) et Génocide et crimes de masse. L'expérience rwandaise de MSF 1982-1997 (2016). 

Jean-Hervé Bradol
Jean-Hervé
Bradol

Médecin, diplômé de Médecine tropicale, de Médecine d'urgence et d'épidémiologie médicale. Il est parti pour la première fois en mission avec Médecins sans Frontières en 1989, entreprenant des missions longues en Ouganda, Somalie et Thaïlande. En 1994, il est entré au siège parisien comme responsable de programmes. Entre 1996 et 2000, il a été directeur de la communication, puis directeur des opérations. De mai 2000 à juin 2008, il a été président de la section française de Médecins sans Frontières. De 2000 à 2008, il a été membre du conseil d'administration de MSF USA et de MSF International. Il est l'auteur de plusieurs publications, dont "Innovations médicales en situations humanitaires" (L'Harmattan, 2009) et "Génocide et crimes de masse. L'expérience rwandaise de MSF 1982-1997" (CNRS Editions, 2016).

Radio Zinzine

Jean Hervé Bradol et Marc Le Pape sont interviewés par Radio Zinzine à propos de leur livre "Génocide et crimes de masse, l'expérience rwandaise de MSF 1982-97", publié aux éditions du CNRS.

Ecouter l'entretien

Partant de la présence de MSF dans la région dès 1982, les auteurs reviennent sur les années précédent le génocide, sur le moment du génocide des Tutsi par les extrémistes hutu, sur l'opération française Turquoise, et sur les massacres des réfugiés hutu au Congo par l'armée tutsi des vainqueurs. Ils reviennent dans le même temps sur les trois appels aux ont été lancés à la "communauté internationale" par des organisations tel MSF pour intervenir contre le génocide, puis pour "trier" les réfugiés hutu et les dissocier des criminels, et enfin contre la traque des réfugiés hutu au Zaïre dans les années suivant le génocide. Ils font part de leurs doutes à l'époque, des difficultés face aux extrêmes, de la famine qui précédait le génocide, et aussi des leçons que les humanitaires et autres médecins ont tiré du drame rwandais en tant que professionnels de la santé. Surtout ils ont le mérite de porter un regard critique et indépendant sur les événements rwandais.